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Envisat tient la planète à l'oeil

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Espace. Premier bilan des observations communiquées par le satellite environnemental.
publié le 7 septembre 2004 à 2h01
(mis à jour le 7 septembre 2004 à 2h01)

Un satellite, dix mille utilisateurs. C'est l'équation d'Envisat selon José Achache, directeur de l'Observation de la Terre à l'Agence spatiale européenne. Lancé le 1er mars 2002, c'est de l'espion costaud : le satellite le plus cher (2,3 milliards d'euros) et le plus gros (8 tonnes) lancé par l'Europe, avec dix instruments de haute technologie chargés de surveiller la planète. Hier, 700 scientifiques de 50 pays se sont réunis à Salzbourg pour détailler sa moisson de résultats.

«Spectaculaires». Océans, forêts, glaces, fleuves, végétation naturelle et champs cultivés, pollution de l'air ou trou d'ozone stratosphérique, mouvements de terrains dans les villes ou séismes... Envisat fait de tout, pour tout le monde. L'énorme flux de données envoyé par le satellite ne sert pas uniquement aux scientifiques qui cherchent à suivre et comprendre l'évolution du climat ou la chimie atmosphérique. De plus en plus d'applications se font jour : surveillance des inondations pour la sécurité civile ou les assureurs ; dénonciation des navires pollueurs pour les autorités maritimes et la justice ; surveillance des icebergs pour la sécurité des bateaux dans l'Atlantique nord. Ou encore prévision de l'état des océans pour les marins, qu'ils fassent la course ou pêchent du poisson...

Pour José Achache, la capacité du satellite à intervenir dans la chaîne de décision en cas de catastrophe fait partie des «résultats spectaculaires». «Nous sommes en mesure de donner aux autorités une