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Libération

On ne fouille pas la «chambre secrète»

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Crispation sur «l'affaire Chéops» au congrès des égyptologues de Grenoble.
publié le 10 septembre 2004 à 2h05

Grenoble, envoyée spéciale.

Le dialogue ne s'est pas instauré autour de Chéops entre Français et Egyptiens. Hier soir, dans une conférence de presse donnée à Grenoble en marge du 9e Congrès international des égyptologues, Zahi Hawas, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, est resté sur ses positions : faute d'être convaincu, il ne donnera pas l'autorisation aux Français de fouiller la grande pyramide. Gilles Dormion, technicien dans un cabinet d'architecte, et Jean-Yves Verd'hurt, agent immobilier, égyptomanes, pensent avoir localisé une chambre inconnue dans la pyramide de Chéops. De là à imaginer qu'il pourrait s'agir de la chambre funéraire du roi, jamais trouvée (Libération du 28 août)... Au-delà de l'impact qu'aurait cette découverte si elle était validée, l'enjeu concerne les relations franco-égyptiennes en archéologie. Beaucoup de chercheurs craignent les répercussions de cette affaire sur les missions françaises en Egypte et disent comprendre Zahi Hawas.

Géoradar. La parution de leur livre, Chéops, la chambre secrète, a transformé Gilles Dormion et Jean-Yves Verd'hurt en véritables vedettes, assaillis par micros et caméras, avant même leur communication au congrès de Grenoble.

Après une analyse architecturale fouillée, ils ont, entre autres, détecté une cavité large d'un mètre sous la chambre de la reine, confirmée par géoradar. Un couloir. Qui doit bien mener quelque part... Leur analyse est soutenue par Nicolas Grimal (Collège de France) et