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Libération

Les assises préparent leurs programmes

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publié le 29 octobre 2004 à 2h47

Grenoble envoyé spécial

L'aveu, la promesse, le débat pour demain. C'était, hier, le menu du premier jour des assises nationales des états généraux de la Recherche. Près de 900 scientifiques s'y sont réunis (Libération d'hier) pour mettre un point final à une intense réflexion, engagée à la suite du succès remporté par les chercheurs au printemps dernier, lorsque le gouvernement remanié après la déroute de la droite aux élections régionales avait fini par leur donner raison, rétablissant postes et crédits supprimés.

Pas de quitus. L'aveu, rare en politique, sort de la bouche de François Fillon, le ministre de l'Education nationale. «J'ai reconnu que, en 2003, nous nous étions trompés. Cette erreur a déclenché le mouvement des chercheurs et exhalé un malaise ancien.» De son côté, François d'Aubert, ministre délégué à la Recherche, admettait que «l'action de l'Etat n'a pas été à la hauteur de l'ambition depuis de longues années». «Les voir aller ainsi à Canossa ne peut que me réjouir», réagissait Jean-Yves le Déaut, député PS de Meurthe-et-Moselle qui ne donne pas quitus à son propre camp, soulignant que «c'est toute la classe politique qui n'a pas pris conscience des véritables défis de la recherche, alors que les Etats-Unis fondent leur puissance sur leur capacité à attirer les meilleurs chercheurs et à financer leur science». Tandis qu'Henri Audier, administrateur élu du CNRS, faisait applaudir Alain Trautmann, à l'origine de l'appel à démissionner des directeurs de laboratoi