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Libération

13 millions d'années et promis à un bel avenir

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publié le 19 novembre 2004 à 3h04

Et vogue EDF vers son ouverture de capital. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Economie, a reçu hier le rapport de la commission Roulet, qu'il avait mise en place en septembre afin d'ausculter les comptes de l'entreprise publique. Ses conclusions se veulent très claires : EDF a besoin d'argent. Et pas un peu : entre 8 et 11 milliards d'euros.

En un peu plus d'un mois, la commission, présidée par l'ancien président de France Télécom Marcel Roulet et composée d'experts, syndicalistes, représentants de l'Etat et de l'entreprise, a mené au pas de charge sept réunions durant lesquelles EDF a été obligé, selon la formule choisie par sa direction, «de se mettre à poil». Les comptes, besoins, possibles embûches : tout a été mis à plat. Résultat des courses : l'entreprise, pour mener à bien la stratégie de développement européen, a besoin de 8 à 11 milliards d'euros. Si le rapport ne se prononce pas sur «la manière de renforcer les fonds propres» et ne plaide donc pas explicitement pour une ouverture du capital, il fournit au ministère de l'Economie et des Finances la justification attendue des projets de la majorité de privatisation partielle de l'entreprise. «Les conclusions de la commission confirment les positions prises par la majorité parlementaire et le gouvernement lors du débat sur le statut d'EDF», s'est immédiatement félicité Patrick Ollier, président UMP de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, poursuivant : «Il est indispensable que l'ouverture du capital per