Menu
Libération

Pour les Européens, Cadarache sera l'Iterminus.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 novembre 2004 à 3h11

L a décision est «irrévocable». Le mot est du ministre français de la recherche, François d'Aubert, au sortir du conseil européen vendredi. «Nous avons décidé de faire Iter à Cadarache», affirme-t-il, quelle que soit l'issue des négociations que la Commission européenne mène encore avec le Japon et les Etats-Unis afin de les rallier au projet de réacteur thermonucléaire expérimental (lire ci-dessous).

Le ministre a beau prétendre ne voir là «aucun ultimatum», le message de l'Union européenne est clair. Le mandat donné à la Commission, sans date butoir, est d'effectuer toutes les opérations nécessaires au lancement du projet ­ dont la rédaction du traité entre partenaires ­ sans avoir besoin d'une nouvelle réunion du conseil. Même si le pire des cas possibles survenait, avec une coopération réduite à trois : UE, Russie, Chine. Dans ce sombre scénario, le budget (4,7 milliards d'euros pour les dix ans de construction) serait bouclé par des participations supplémentaires «de la France (20 %), de l'Espagne et de l'Italie», selon d'Aubert. Ainsi que par l'arrivée de nouveaux partenaires comme le Brésil, la Suisse ou l'Inde.

Mauvaises manières.

La Commission doit toutefois tenter de convaincre le maximum de partenaires pour mieux partager le coût et s'assurer de réunir toutes les compétences. Le Japon se verrait offrir une place de choix, avec la construction d'une installation de tests destinée aux matériaux irradiés et des contrats industriels pour Iter. Problème : les Nippons ont