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Libération
Interview

«La hausse de l'emploi scientifique pas encore acceptée»

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publié le 7 janvier 2005 à 23h28

Alain Trautmann de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Cochin) fut l'initiateur du mouvement Sauvons la recherche (SLR), il y a un an. Il appelle les scientifiques à une «vigilance citoyenne» afin de peser sur l'élaboration de la loi d'orientation et de programmation de la recherche.

Il y a un an, vous lanciez l'Appel pour sauver la recherche, quel bilan en tirez-vous ?

D'abord, le sentiment d'une certaine fierté du chemin parcouru en 2004 et des résultats obtenus par cette action menée par une communauté scientifique mobilisée à l'extrême devant les dégâts considérables provoqués par la politique gouvernementale. Puis, un fort sentiment de responsabilité, car les propositions des états généraux de Grenoble d'octobre dernier ne se traduiront pas en réalités sans l'intervention des chercheurs. L'association SLR a bien l'intention d'y contribuer. Enfin, la nécessité d'exercer une vigilance citoyenne par rapport au gouvernement. Notre volonté de dialoguer n'empêche pas une détermination à reprendre la lutte si un écart trop grand apparaissait entre la loi et nos propositions.

Le gouvernement consulte de nombreux acteurs ­ directions d'organismes de recherche et d'entreprises privées ­ pour élaborer cette loi d'orientation et de programmation. Etes-vous écoutés ?

Le comité de suivi des états généraux rencontre aujourd'hui le directeur de cabinet du ministre de la Recherche et les ministres François Fillon et François d'Aubert le 12 janvier. S'y ajoutent des