Après un coup pareil, il ne lui restera plus qu'à tenter d'aller sur la Lune à la voile. Steve Fossett s'est posé hier à 20 h 50 (heure de Paris) sur l'aéroport de Salinas (Kansas), au terme d'un tour du monde aérien en solo, sans escale ni ravitaillement, conduit en 67 heures 2 minutes 13 secondes. Un périple certes moins palpitant que celui conduit par Phileas Fogg, héros de Jules Verne, mais qui marque un nouvel exploit de l'aventurier-millionnaire, financé par l'incontournable Richard Branson, fondateur de Virgin et éternel compagnon de ses records.
Fossett avait quitté le Kansas mardi à 1 h 47, heure de Paris. Pour voir son exploit homologué par la Fédération aéronautique internationale, il devait voler 36 787,559 km au moins la longueur du tropique du Cancer avant de se poser sur son aéroport de départ. Il a survolé les Etats-Unis avant de s'attaquer à l'Atlantique, puis le Maroc, l'Egypte, où il a atteint son altitude de croisière, le Pakistan, l'Inde, la Chine et enfin le Pacifique...
Planer. Sans nier son courage, son sang-froid et sa résistance physique, Steve Fossett devra beaucoup aux ingénieurs qui ont conçu et préparé son engin, le GlobalFlyer. Avant cette tentative, celui-ci n'avait jamais volé les réservoirs pleins. Le père de la machine n'est pas un inconnu : Burt Rutan a conçu SpaceShipOne, première fusée pilotée privée à voler dans l'espace (en 2004), et de nombreux engins pour la Nasa. Spécialiste des composites, Rutan a conçu un véritable planeur qui,