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Libération

La tension baisse à l'Institut Pasteur

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publié le 16 mars 2005 à 1h01

Au terme de neuf mois de crise, un espoir est né, hier, au siège de l'Institut Pasteur : celui de voir la vénérable fondation française tourner une page de son histoire, reléguant au rayon des mauvais souvenirs l'affrontement qui oppose, aujourd'hui encore, une majorité de ses chercheurs ­ et des plus éminents ­ à leur actuelle direction, conduite par l'immunologiste Philippe Kourilsky. «L'Assemblée des cent» ­ sorte de «parlement» de l'Institut composé de personnalités et de scientifiques de Pasteur et d'ailleurs ­ s'est réunie hier pour élire un nouveau conseil d'administration. Le précédent avait démissionné en bloc, en janvier dernier, en un geste marquant le point culminant d'une fronde historique. Le résultat du vote marque l'amorce d'un tournant crucial pour l'avenir de l'Institut.

Seuls trois anciens réélus

Le conseil d'administration issu de cette élection est en effet profondément... nouveau : seuls trois anciens membres sont réélus tandis que les compétences des membres choisis parmi les «non-scientifiques» sont rééquilibrées, la représentation des industriels reculant au profit de personnalités venant du monde financier, juridique, et même humanitaire (avec l'entrée de Jean-Christophe Rufin, président d'Action contre la faim). Mais surtout, c'est à ce conseil qu'il incombera de trancher le noeud de la crise : nommer le prochain directeur de l'Institut. Des noms circulent, et surtout une question : Kourilsky, nommé en janvier 2000, restera-t-il en lice ?

Une seconde