«Un pas important, avec quelques chiffres précis pour 2006, mais un grand flou subsiste», déclarait hier soir Alain Trautmann, porte-parole du collectif Sauvons la Recherche, en sortant de Matignon.
Reçu par Jean-Pierre Raffarin, François Fillon et François d'Aubert, le comité de suivi des états généraux de Grenoble attendait avec impatience les arbitrages du Premier ministre sur la loi d'orientation et de programmation pour la recherche, promise par le président de la République en avril 2004, après le mouvement de colère des scientifiques contre le gouvernement. La délégation (1) se réjouit de deux «éléments positifs», précise Alain Trautmann. «D'abord, le Premier ministre s'est engagé à créer 3 000 postes en 2006, dont environ 1 500 universitaires et chercheurs et autant de personnel technique et administratif. Ensuite, le calendrier de la loi est annoncé avec un dépôt au Parlement avant l'été si possible et de toute façon une application au 1er janvier 2006.» Une conséquence directe d'instructions de l'Elysée.
Ces éléments positifs sont toutefois assortis de sérieuses réserves. Malgré les demandes insistantes de la délégation, Jean-Pierre Raffarin a ainsi refusé de donner des chiffres pour un plan pluriannuel de l'emploi scientifique, dont la nécessité est pourtant reconnue par tous les acteurs du système de recherche, les états généraux ayant chiffré les besoins à 4 000 postes minimum par an d'ici à 2010. Refus également de créer des postes nouveaux en 2005, malgré «la po