Deux cent dix-sept ans après la disparition de La Pérouse, une expédition conduite par la Marine nationale et l'association néo-calédonienne Salomon part sur les traces du navigateur. Chaque samedi, pendant quatre semaines, le linguiste Alexandre François raconte cette aventure.
Troisième jour de traversée sur le navire Jacques-Cartier. Pour les 123 personnes embarquées à bord plongeurs, scientifiques, matelots de la Marine... , l'impatience grandit à mesure que nous approchons des îles Salomon.
Parti de Nouméa, le navire n'en finit plus de longer l'archipel du Vanuatu, ce long chapelet d'îles qui nous montre le chemin jusqu'à l'île promise : Vanikoro, terre d'accueil pour les Mélanésiens et les Polynésiens qui la peuplent, terre d'écueils pour le malheureux La Pérouse et ses compagnons. Après trois longues années d'un périple odysséen aux cent recoins du Pacifique du cap Horn à Hawaii, de l'Alaska au Japon, du Kamtchatka à la Nouvelle-Calédonie , la dernière expédition française du siècle des Lumières s'est brisée sur les funestes récifs coralliens de cette petite île. Deux cent dix-sept ans plus tard, une nouvelle expédition emprunte le sillage de l'Astrolabe et de la Boussole, avec le rêve de répondre aux questions restées en suspens.
Depuis ce jour de 1826 où l'Irlandais Dillon a retrouvé les traces de La Pérouse, bien des navigateurs sont retournés sur les lieux du naufrage. Les six dernières expéditions, entre 1981 et 2003, ont fouillé les sites où sombrèrent les de