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Iter tout près de Cadarache

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Contre des compensations financières le Japon devrait abandonner sa candidature de pays d'accueil du réacteur. La France serait alors le pays hôte.
publié le 6 mai 2005 à 2h04

à Tokyo

Cette fois, l'affaire semble entendue. Le Japon pourra annoncer, sans doute dans quelques semaines, le retrait de sa candidature comme pays d'accueil du futur réacteur international de recherches sur la fusion nucléaire Iter. L'Union européenne et le Japon ont signé hier à Genève un accord technique fixant les modalités de coopération entre le «pays hôte» du futur réacteur, et le pays «non hôte», sans citer de noms. Sans attendre la conclusion des discussions, et en dépit de la modération affichée à Bruxelles, l'émissaire du gouvernement français sur Iter, Pierre Lellouche, a déclaré hier sur RTL que, «d'après ce qu'[il savait], l'accord était conclu» sur l'implantation d'Iter à Cadarache (France), site retenu pour la candidature de l'UE. Un optimisme déjà affiché mardi par Jacques Chirac, lors de son intervention télévisée sur France 2. Plus prudent, le ministre de la Recherche, François d'Aubert, a estimé hier, dans un communiqué, que «cet accord équilibré pourrait conduire le Japon à décider de devenir le pays non hôte» d'Iter. Depuis le retrait de la candidature espagnole, la compétition entre Cadarache ­ soutenue par l'UE, la Chine et la Russie ­ et Rokkasho-Mura ­ appuyée par le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud ­ faisait l'objet d'une âpre bataille entre le Japon et l'UE.

A Tokyo, le retrait de la candidature japonaise ne fait guère de doute. Comme le résume un diplomate européen en poste dans la capitale japonaise, «l'Europe a vendu au Japon l'idée d'un