Mais quelle mouche a donc piqué Paris à propos du réacteur de recherches sur la fusion, Iter ? Vendredi, le ministère japonais des Affaires étrangères a démenti le retrait de la candidature japonaise qui avait été, sinon annoncé du moins sous-entendu par les autorités françaises. Ce sont les déclarations enflammées de Jacques Chirac, mardi sur France 2, qui ont envenimé un dossier qui semblait en voie d'apaisement. Histoire de conforter son plaidoyer pour le oui à la Constitution européenne, le président avait annoncé que la France était «sur le point d'obtenir l'implantation» d'Iter dans les Bouches-du-Rhône. «On l'aura à Cadarache !» avait-il lancé.
Hier, Pierre Lellouche, l'émissaire français dans les négociations sur Iter, avait surenchéri, expliquant à RTL que d'«après ce qu'[il] savait, l'accord était conclu» sur l'implantation d'Iter en France. Après l'annonce, jeudi, de la signature à Genève d'un accord technique entre l'UE et le Japon, le ministre français de la Recherche François d'Aubert avait publié un communiqué prudent. Toutefois, le ministre y annonçait également la tenue d'une conférence de presse de la Commission européenne le lendemain, histoire de souligner l'importance de l'accord de Genève. Evénement vivement démenti par Bruxelles quelques heures plus tard.
A Tokyo, le directeur de la recherche au ministère de la Science a piqué une vive colère, a raconté, vendredi, l'agence de presse nipponne Kyodo. «Nous envisageons de porter plainte contre la partie fra