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La réforme au menu du CNRS

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Le conseil d'administration tente aujourd'hui de sortir de la crise.
publié le 19 mai 2005 à 2h14

Aujourd'hui, le CNRS tient conseil d'administration. Ordre du jour officiel : adopter les principes d'une réforme. Officieux : enterrer la hache de guerre entre son président, Bernard Meunier, et son directeur général, Bernard Larrouturou, avec un compromis plus ou moins accepté par les chercheurs de l'organisme.

Navire amiral de la recherche publique française, avec 12 000 chercheurs et 15 000 ingénieurs, techniciens et administratifs, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) s'est trouvé sous rude pression en 2003-2004. Etranglé budgétairement, menacé d'une fonte de ses effectifs, accusé de sclérose par la Cour des comptes.

Nommé en 2003 après l'éviction de Geneviève Berger, Bernard Larrouturou choisit une stratégie de mouvement. Il veut concentrer les moyens sur des laboratoires moins nombreux et bousculer l'organisme en cassant les «baronnies» des sept départements scientifiques aux puissants et très autonomes directeurs. D'où une proposition de réforme passant par une redistribution du pouvoir à des directeurs interrégionaux sous la coupe du directeur général. En pleine confrontation entre la recherche publique et le gouvernement (lire ci-dessus), le débat est houleux.

Après le décès de Gérard Mégie, le gouvernement nomme en octobre 2004 le chimiste Bernard Meunier à la présidence du CNRS. Au début, le couple Larrouturou-Meunier fonctionne. Puis, en avril, Meunier envoie un missile de six pages aux membres du conseil d'administration pour démolir la réforme L