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Libération

Les chercheurs ne s'en laissent pas compter

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publié le 21 mai 2005 à 2h16

«La recherche toujours en colère !» Le calicot qui orne la cage où se débattent de jeunes chercheurs résume l'ambiance de la manifestation parisienne, vendredi après-midi. Près de 3 000 personnes (2 300 selon la police) y ont participé, s'ajoutant à des rassemblements en province (Toulouse, Lyon, Rennes, Brest, Dijon, Marseille, Strasbourg...) à l'appel de l'intersyndicale de la recherche et de l'enseignement supérieur (1), ainsi que du mouvement Sauvons la recherche (SLR). Les raisons de cette colère non apaisée par les dernières propositions gouvernementales pour la loi d'orientation et de programmation (Lopri) ? Un lourd sentiment de «déception» avance un physicien de Saclay (centre du Commissariat à l'énergie atomique), où l'on a du mal à comprendre comment les «six milliards de plus pour la recherche se transforment en fonte des effectifs, du budget et du nombre de thésards de nos labos en sciences de l'univers et en physique».

D'où le retour sur le pavé parisien des pancartes : «Reviens, Marie Curie, ils sont devenus fous.» Des blouses blanches de l'Institut Curie et des calicots noirs de Sauvons la recherche. Des slogans : «Quand la politique pilote, la recherche capote.» Et des détournements d'abréviations : l'Agence nationale de la recherche mise en place par le gouvernement devenant «L'Agence nuit à la recherche». Le tout dans un cortège assez peu parasité par le référendum européen, à l'exception d'un slogan réclamant «un plan B pour la Lopri».

Soulagement. Contempl