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Libération

Le voilier de l'espace n'est pas arrivé à bon port

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publié le 23 juin 2005 à 2h42

Difficile, pour ses créateurs, à admettre. Au lendemain de son lancement depuis un sous-marin russe en mer de Barents, le satellite Cosmos-1 ne pourra jamais ­ sauf miracle ­ hisser les premières voiles solaires de la conquête spatiale. Un vieux rêve porté depuis vingt ans par les membres de la Planetary Society et leurs homologues russes, sur la voie de coopération citoyenne tracée par l'astronome et auteur de science-fiction Carl Sagan.

L'agence spatiale russe, qui pilotait la fusée Volna, un ancien missile SS18 reconditionné, considère désormais qu'une défaillance a conduit à la destruction de la fusée en vol. A Moscou, le père de Cosmos-1 et patron de la Planetary se refusait hier après-midi à admettre l'échec. «Il y a encore des possibilités que Cosmos-1 ne soit pas perdu», expliquait-il en citant des signaux qui pourraient venir de l'engin spatial et qui sont en train d'être analysés par l'équipe.

Rapidement après le tir, effectué mardi à 21 h 46, heure de Paris, les informations en provenance du centre de contrôle ont fait état d'un problème de liaison avec Cosmos-1, alors que le vol de la fusée semblait s'être déroulé normalement. Les différentes tentatives de contact radio à l'aide de stations au sol survolées par la trajectoire présumée s'étaient soldées par des échecs.

Hier matin, l'analyse des enregistrements de plusieurs stations faisait croire aux responsables de Cosmos-1 qu'il pourrait se trouver sur une orbite différente de celle prévue, mais «vivant». Dans le m