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Recherche: frénésie autour des millions

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Des chercheurs contestent la dotation faite à l'ANR, l'agence nationale créée cette année.
publié le 1er juillet 2005 à 2h50

En juillet, les négociations continuent au ministère de la Recherche. Reçus lundi par les deux ministres ­ Gilles de Robien (Education et Recherche) et François Goulard (recherche) ­, les syndicats et le mouvement Sauvons la recherche (SLR) ont été invités à participer «chaque jour de la semaine prochaine» à des réunions de travail pour finaliser le projet de loi d'orientation et de programmation de la recherche promis par Jacques Chirac pour... décembre 2004. Réunions auxquelles devraient participer les représentants des comités nationaux du CNRS et des universités. Lors de cette entrevue, les deux ministres ont confirmé les chiffres décisifs du budget 2006. La recherche publique devrait bénéficier de 380 millions d'euros de plus qu'en 2005, en dotation directe des organismes de recherche (CNRS, Inserm, IRD, Inra...) et des universités. Une somme couvrant la création de 3 000 postes (chercheurs, universitaires, ingénieurs et techniciens) recrutés au cours de l'année et des crédits d'équipements. L'Agence nationale de la recherche, créée cette année avec 350 millions d'euros, devrait, elle, en toucher 590 millions selon les projets ministériels.

Virulence. Alain Trautmann (SLR) indique : «Nous avons indiqué clairement notre désaccord sur cette augmentation de 240 millions pour l'ANR alors que les scientifiques demandent que la croissance de ses moyens soit conditionnée au résultat d'un audit.» La virulence de l'opposition des scientifiques a conduit Gilles de Robien, soucieux