(avec AFP)
Durant 7 heures et 14 minutes, deux des sept astronautes de Discovery ont bricolé hier dans l'espace, à 350 km au-dessus de la côte sud de l'Australie. Non pas la navette, qui risque d'en avoir bien besoin avant son retour sur Terre, mais la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont remplacé l'un des quatre gyroscopes, en panne depuis 2002.
Le climat semblait donc plutôt serein dans le cosmos, alors qu'aux Etats-Unis l'agence spatiale américaine s'interrogeait toujours sur la possibilité de ramener Discovery sans casse. Dimanche soir, la Nasa se disait prête à déclarer la navette apte à rentrer sur Terre, une fois bricolée à son tour. Les meilleurs spécialistes de l'aérodynamisme planchent depuis le week-end pour évaluer les risques d'échauffement excessif (plus de 1 500 °C) que deux protubérances (2 cm) d'un joint entre des tuiles du bouclier thermique pourraient provoquer, au moment de l'entrée du véhicule dans l'atmosphère. A plus de 20 000 km/h.
«A l'exception de ces protubérances, je pense que nous sommes prêts à déclarer que le système de protection thermique de la navette est en état pour une entrée dans l'atmosphère en sécurité», a déclaré Steve Poulos, le responsable du bureau gérant le programme des navettes, du centre spatial Johnson, près de Houston (Texas). Les experts de la Nasa «travaillent aux limites de notre compréhension actuelle des forces aérodynamiques», a souligné Wayne Hale, le directeur adjoint du programme. S'ils affirment qu'il y a