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Libération

Réparation inédite de la navette spatiale en orbite

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Un astronaute se glissera aujourd'hui sous le ventre de «Discovery».
publié le 3 août 2005 à 3h11

Après avoir longuement hésité entre le risque de ramener sur Terre leur navette spatiale avec de petits défauts non éliminés et celui de la bricoler dans l'espace, les dirigeants de la Nasa ont finalement tranché. Discovery sera réparée en orbite, une mission sans précédent et plutôt dangereuse qui donne une idée de l'angoisse dans laquelle vivent les experts de l'agence spatiale américaine depuis la découverte d'anomalies sur ce véhicule censé ramener, la semaine prochaine, sept astronautes sur la terre ferme.

Suspendu au bras robotisé Canadarm II, l'Américain Stephen Robinson devra donc aujourd'hui se glisser sous le ventre de la navette pour retirer ou couper deux joints qui dépassent d'un peu plus de 2 cm, une intervention en partie improvisée et surtout inédite. «Si nous ne pouvons pas prouver que [ces protubérances sont] sans danger, nous ne pouvons pas l'accepter», a expliqué, lundi soir à Houston, Wayne Hale, le directeur adjoint du programme, pour justifier l'ampleur du risque pris par la Nasa.

Trois jours durant, les plus grands experts en aérodynamisme de l'agence spatiale ont pesé le pour et le contre de cette opération. S'ils laissaient ces deux morceaux de matériau dépasser, ils craignaient que ceux-ci n'affectent le flot d'air sous la navette au moment de la rentrée du véhicule dans l'atmosphère à plus de 20 000 km/heure (soit 22 fois le mur du son) et ne provoquent une élévation trop importante de la température à ces endroits. En décidant d'envoyer un des astr