C'est vrai qu'avec son air satisfait, il a vaguement quelque chose d'humain ce pauvre chien cloné une première mondiale ! par une équipe de chercheurs sud-coréens menée par Woo Suk Hwang, de l'Université nationale de Séoul. Est-ce la raison pour laquelle le monde entier, depuis l'annonce de cette prouesse scientifique, mercredi, s'inquiète de l'effetque cette naissance pourrait avoir sur la délicate question du clonage humain ?
«Il n'y avait pas besoin de cela, la biologie de la reproduction humaine est aujourd'hui très bien maîtrisée ; le principal obstacle au clonage humain n'est pas d'ordre technique, mais plutôt d'ordre juridique ou moral», explique à Libération le généticien Axel Kahn en rappelant que le professeur Hwang, «père» du jeune «Snuppy» (pour sans rire Seoul National University Puppy) est celui-là même qui, en février 2004, acquérait une renommée mondiale en annonçant le premier clonage d'embryons humains pour en extraire des cellules souches à des fins thérapeutiques. «Cette nouvelle avancée est tout de même un beau succès, car le chien est très difficile à cloner. Les chiennes n'ont que deux chaleurs par an, qui durent une quinzaine de jours, et on n'a jamais pu mettre au point de fécondation in vitro chez les chiens, la biologie reproductive de cet animal étant très compliquée.»
Pour cloner Snuppy, il a fallu transférer 1 095 embryons vers 123 chiennes : trois opérations ont donné lieu à un début de gestation et deux ont abouti ; le second chien est m