«Une capsule Apollo dopée aux stéroïdes, lancée par des fusées inspirées des moteurs de la navette.» C'est ainsi que Michael Griffin, le patron de la Nasa, vient de présenter au contribuable américain «l'architecture» du système de transport spatial post-navette. Une architecture qui répond au message donné lors de son intronisation à la tête de l'agence : plus vite, plus sûr et moins cher pour remplacer la navette. Seule solution, affirmait-il, pour tenir le calendrier demandé par George W. Bush : un retour sur la Lune avant 2020.
Parachutes. Ce sera donc «dès 2018», assure Griffin. Et pour un coût de 104 milliards de dollars (de 2005), la moitié du programme Apollo, alors que le budget annuel de la Nasa se monte à 16 milliards de dollars et ne devrait pas augmenter. Le premier vol de la capsule, le CEV (crew exploration vehicle), est programmé pour 2012, deux ans après l'arrêt définitif de la navette. La capsule devrait être lancée par une fusée dérivée des boosters du Shuttle et d'un moteur de Saturne V. Trois fois plus grande que les capsules Apollo, elle doit héberger de quatre à six astronautes pour des voyages en direction de la station orbitale, puis de la Lune et, peut-être, vers Mars. Dotée d'une tour d'éjection au décollage, elle copie le système de sécurité des Soyouz russes. Elle reviendra sur Terre en utilisant un bouclier et des parachutes, mais, après changement de bouclier, devrait pouvoir repartir une dizaine de fois.
C'est à la mise au point du CEV et de sa