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Trois explorateurs de la lumière nobélisés

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publié le 5 octobre 2005 à 3h58

Ils seront trois, comme l'an dernier. L'Académie royale des sciences de Suède a désigné hier trois chercheurs pour le Nobel 2005 de physique. L'Américain Roy Glauber en recevra la moitié, tandis que l'Américain John Hall et l'Allemand Theodor Hänsch se partageront l'autre. Tous trois sont récompensés pour leurs travaux en optique fondamentale.

Premiers lasers. Roy Glauber, 80 ans, est le doyen des lauréats de cette année. Basé à l'université Harvard, il a dès 1963 jeté les bases théoriques de l'optique quantique, une discipline qui conduit à observer le comportement intime de la lumière vue comme une particule, le photon. Glauber avait étudié en détail toutes les sources de lumière existant à l'époque, des lampes à incandescence aux premiers lasers. Et décrit pourquoi l'approche classique, qui considère la lumière «seulement» comme une onde, permettait d'en comprendre le comportement. Mais Glauber avait aussi compris, et expliqué, que la physique quantique deviendrait vite nécessaire pour progresser dans la compréhension des interactions entre la matière et la lumière, et connaître les propriétés des atomes et molécules. Ce cadre théorique a, depuis, accompagné des générations de physiciens dans leurs découvertes. Plus récemment, sont apparus les concepts d'ordinateur optique, encore dans les limbes, et surtout de cryptographie quantique, qui permet de transmettre des informations à distance, sous forme de lumière, sans possibilité d'interception par des oreilles indiscrètes.