Six mois de cohabitation dans la Station spatiale internationale (ISS) n'ont pas totalement rapproché les points de vue du commandant russe Sergueï Krikalev (lire ci-dessous) et de l'ingénieur de bord américain John Philips. Peu avant son retour sur Terre, dans les steppes kazakhes, prévu ce matin, le Russe rêve d'«une bonne tasse de café fumante et de fruits frais». L'Américain tranche pour «une pizza et une bière bien fraîche». Il y a donc de l'avenir pour la diversité culturelle d'Homo sapiens dans le système solaire. Surtout qu'aux côtés des deux pros de l'espace se tient une nouvelle sorte d'astronaute : le touriste. En la personne de Greg Olsen, troisième du genre après l'Américain Dennis Tito en 2001 et le Sud-Africain Mark Shuttleworth en 2002. L'homme d'affaires américain est convaincu, a-t-il assuré depuis son orbite à 370 km d'altitude, que son expérience valait les 20 millions de dollars (16,6 millions d'euros) qu'il a déboursés pour l'aller-retour en Soyouz et une semaine dans la station spatiale.
Le retour du trio sur le plancher des vaches et la relève d'équipage permanent à bord de l'ISS par William McArthur et Valeri Tokarev interviennent alors que les relations se tendent entre les partenaires de la station. Après les problèmes rencontrés lors du vol de Discovery en juillet, la Nasa a de nouveau suspendu les vols de navette, au moins jusqu'au printemps 2006. De plus, les accords passés avec les Russes pour l'acheminement du matériel et des astronautes améric