Hongkong intérim
Objet de fierté nationale par excellence, la fusée Shenzhou (Vaisseau divin), numéro 6 a placé en orbite hier matin une capsule avec deux taïkonautes à son bord. Ils doivent passer cinq jours dans l'espace.
Le lancement de ce deuxième vol habité chinois a eu lieu le lendemain même de la clôture du plénum annuel du Parti communiste, tel un feu d'artifice à la gloire du régime. Pas moins de six chaînes nationales de télévision ont diffusé la mise à feu, en direct qui plus est, ce qui est très rare en Chine. Mais aucun journaliste étranger, ni même hongkongais, n'avait été admis sur le site de lancement, dans la province du Gansu, dans l'ouest du pays. Et les journalistes chinois sélectionnés pour couvrir l'événement avaient été prévenus qu'il faudrait remettre leurs enregistrements aux autorités en cas d'accident.
Euphorie. Le direct a commencé trois heures avant le lancement et dure encore sur une chaîne nationale d'information. Comme dans une superproduction hollywoodienne, on a pu assister à la sortie des deux taïkonautes de leur résidence, acclamés par une foule triée sur le volet. Sur le site de lancement, ils ont serré des mains à la chaîne : militaires bardés de décorations et hauts fonctionnaires, dont le Premier ministre Wen Jiabao, qui s'est rendu sur place pour suivre le décollage. Il a déclaré que cette «mission sacrée» est l'occasion de montrer que la Chine est «capable et scientifiquement au sommet».
Dans les médias chinois, c'est l'euphorie. Rares