Phuket (Thaïlande) envoyé spécial
Près d'un an après le tsunami, des dizaines d'experts venus de 36 pays continuent à travailler pour tenter d'identifier les corps d'environ 840 personnes portées disparues dans le sud de la Thaïlande. Installés à Phuket, la grande île touristique du royaume, ces experts, qui travaillent sous l'égide d'un général de la police thaïlandaise, enquêtent, interrogent, comparent et analysent six jours sur sept pour permettre aux familles des victimes de récupérer les dépouilles des leurs. «Tout est recherché, vérifié, selon un protocole très strict et rigoureux qui garantit la validité des identifications», explique Xavier Laroche, qui a dirigé l'équipe d'investigations du Centre thaïlandais pour l'identification des victimes du tsunami (TTVI). C'est un processus laborieux et complexe, qui fait appel aux méthodes les plus sophistiquées de la police scientifique.
«Fragile». L'identification repose sur la comparaison informatique entre des fichiers répertoriant les caractéristiques des corps retrouvés le dossier post-mortem et les profils ante-mortem des personnes disparues. Ces profils peuvent inclure aussi bien des photos prises peu avant le tsunami (donnant des indications sur les vêtements) que des dossiers dentaires récupérés chez les dentistes des disparus, des empreintes digitales relevées sur un verre à dents ou des analyses ADN établies à partir d'un cheveu retrouvé sur une brosse. Une adéquation sans équivoque entre les dossiers post-mort