Depuis mars 2005, le Comité océanographique international de l'Unesco (COI) a pris en charge la coordination du futur réseau d'alerte au tsunami dans l'océan Indien. Le point avec Patricio Bernal, secrétaire exécutif du COI.
Où en est le dispositif de détection des tsunamis dans l'océan Indien ?
Aujourd'hui, 26 des 28 pays concernés ont rejoint le réseau qui est en train de se mettre sur pied. C'est déjà un pas extraordinaire, car beaucoup de ces pays n'avaient pas établi de liens de coopération culturelle ou scientifique qui facilitent la mise en réseau. De même, cet océan est bordé de pays dont les liens politiques ne sont pas évidents. Au finale, il ne manque que le Yémen et l'Arabie Saoudite. Nous avons obtenu un consensus sur l'architecture et les procédures du réseau. Le dispositif prévoit un échange des informations en temps réel. Mais l'alerte restera bien évidemment de la responsabilité de chaque Etat.
De quoi est fait ce réseau ?
Il repose sur deux types d'instruments. Des sismographes capables de détecter et de signaler tout séisme dans la région. Mais ces appareils ne suffisent pas puisque les tremblements de terre ne suscitent pas tous des tsunamis. D'où un second réseau d'instruments pour mesurer la pression de l'eau au fond de l'océan, et donc signaler le passage d'un tsunami (voir ci-contre). De cette manière, dès que l'alerte séisme est donnée, les calculateurs prévoient l'heure de passage d'une éventuelle vague au-dessus de ces instruments. Si ce n'est pas le c