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Libération

Hwang, le cloneur coréen onze fois fraudeur

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publié le 30 décembre 2005 à 5h10

Une pure arnaque. Une de plus au rayon déjà bien garni du clonage. La direction de l'université de Séoul, en Corée du Sud, a rendu hier les conclusions de son enquête sur les travaux publiés le 19 mai 2005 sur le site en ligne de la prestigieuse revue Science par le biologiste Hwang Woo-suk, considéré il y a quelques mois encore recordman mondial de la production d'embryons de clones humains à des fins scientifiques. Le verdict est sans appel : les embryons présentés dans cet article scientifique n'ont pas été produits par clonage dans le laboratoire de Hwang, mais par fécondation in vitro dans un centre de fertilité... Ainsi, le clonage humain en série, fut-ce à des fins scientifiques, voire thérapeutiques, redevient ce qu'il n'a jamais cessé d'être : un mirage.

Panier percé. En mai 2005, l'équipe de Hwang rapportait, avec force détails et photos, l'obtention de onze embryons humains par la technique de clonage. Chacun de ces embryons était, expliquait-elle, la «copie génétique» d'un patient dont une cellule de peau avait été transférée dans un ovocyte vidé de son noyau. Mieux, les chercheurs affirmaient avoir tiré de chacun de ces embryons une lignée de cellules souches «à tout faire». Onze lignées différentes, donc, sources potentielles de «pièces de rechanges» parfaitement immuno-compatibles pour les onze personnes ainsi «clonées». Enfin, ces embryons de clones humains avaient été obtenus avec une aussi grande aisance que s'il s'était agi de cloner des vaches... Dès lors,