Total succès, hier, pour l'opération «retour de comète» de la Nasa. La sonde Stardust a largué, à 110 000 km de la Terre, sa petite capsule abritant quelques poussières de la comète Wild-2 capturées en 2004. La suite de l'affaire a tourné à la démonstration pour les astronavigateurs de la Nasa et les ingénieurs qui ont conçu l'engin. Après avoir pénétré l'atmosphère à plus de 46 000 km/h un record pour un engin spatial , la capsule a ouvert un premier parachute à 32 km d'altitude, puis un second à 10 km, pour se poser comme une fleur dans le désert de l'Utah. Les équipes qui ont récupéré la capsule l'ont trouvée «en parfaite condition».
Fin de mission sans bavure pour Stardust (1), partie en 1999. Elle a parcouru plus de 4,6 milliards de km, survolé la comète Wild-2 le 2 janvier 2004 (à l'époque à 390 millions de km de la Terre), et prélevé des poussières à 240 km seulement du noyau dont elle a pris 72 photos.
La réussite technique va mettre un peu de baume au coeur de la Nasa, durement secouée par les ennuis de sa navette spatiale. Elle prouve une fois de plus la pertinence des missions robotisées d'exploration du système solaire et leur capacité à supporter durant de longues années les conditions spatiales, facteur clé de l'accès aux corps lointains du système solaire et à leur étude approfondie. Quant aux scientifiques, ils se réjouissent d'avance de pouvoir mettre le microscope sur ces fameux grains de poussière cométaire. Déjà, lors du survol, les astrophysiciens avaie