Menu
Libération

Un voyage de 6,4 milliards de kilomètres pour rallier Pluton

Article réservé aux abonnés
publié le 18 janvier 2006 à 20h05

La Nasa a reporté hier soir de 24 heures le départ de la sonde New Horizons en raison de vents forts en altitude au-dessus de cap Canaveral (Floride). Pourtant, la fusée Atlas5 était prête à lancer, à 16 km/seconde ­ de quoi rejoindre la Lune en neuf heures ­, la sonde de la Nasa New Horizons vers les confins du système solaire. Mission : opérer le premier survol de Pluton et de sa lune Charon, puis s'enfoncer dans la «ceinture de Kuiper», une vaste zone qui serait peuplée de milliers de gros astéroïdes et de comètes... et dont Pluton serait en fait un représentant, et non une planète, selon les dernières idées en vogue dans les labos de planétologie. La sonde pourrait alors observer un ou deux de ces corps, effectuant là une deuxième «première spatiale».

Plutonium 238. New Horizons s'engage dans un voyage à très long cours. Pas moins de 6,4 milliards de kilomètres à parcourir pour rallier Pluton. Avec un passage près de Jupiter, début 2007, qui permettra à la sonde d'accélérer à plus de 75 000 km/h, par effet de fronde gravitationnelle. Ce n'est qu'en 2015 que l'engin de 454 kg parviendra près de Pluton. Aussi loin du Soleil ­ qui aurait pour un astronaute la taille de Vénus depuis la Terre ­ New Horizons ne peut compter sur l'énergie photovoltaïque pour ses besoins en électricité. Elle emporte un générateur thermoélectrique de 11 kg de plutonium 238 dont la chaleur dégagée par la radioactivité lui fournira de quoi survivre et alimenter ses sept instruments. De quoi en savoi