Jean-Yves Le Déaut (PS) résume le vote, hier, de la loi programme sur la recherche par la seule UMP et trois UDF (le reste votant contre ou s'abstenant), la gauche votant contre. Un rendez-vous manqué entre «le gouvernement et les chercheurs, mais aussi entre le pays et sa recherche», explique-t-il. Le débat parlementaire n'a en effet pas modifié le texte gouvernemental. Présentée comme un «pacte» entre la recherche et la société, cette loi n'a pas échappé à une présentation digne d'un camelot. Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, n'a ainsi pas hésité à parler «d'effort budgétaire sans précédent depuis trente ans», alors que la vague fiche technique qui lui sert de programmation d'ici à 2010 prévoit en réalité une stagnation de la part du PIB consacrée à la recherche.
Dans la même veine, un formidable «nous choisissons ensuite la jeunesse, et voulons en particulier lutter contre la précarité des jeunes, qui sont le sel de la recherche de demain». Propos qui ne manque pas... de sel, puisque la loi ne comprend aucun plan pluriannuel de l'emploi scientifique mais programme des centaines des milliers, selon les syndicats de CDD de un à trois ans pour les projets financés par l'Agence nationale de la recherche.
L'affirmation du ministre «nous nous sommes retrouvés, avec la communauté scientifique» relève de la méthode Coué. En témoigne l'adresse aux parlementaires signée par Yannick Vallée (pour les présidents d'université), Yves Langevin (Comité national de