Ils sont nés avec une vessie tellement petite qu'ils devaient aller faire pipi au mieux toutes les trente minutes. Grâce aux biotechnologies, des chercheurs américains ont réussi à allonger ce délai de plusieurs demi-heures, voire de plusieurs heures. Sans avoir à greffer à leurs sept patients, âgés de 4 à 19 ans, des bouts de leur intestin pour élargir leur vessie mal formée. Ils leur ont prélevé des cellules de muscle lisse pour fabriquer l'enveloppe externe de la poche et des cellules urothéliales pour tapisser la paroi interne. Puis ils ont cultivé ces cellules sur une structure biodégradable. «Un des challenges dans le développement de tissus ou d'organes à des fins médicales, c'est d'arriver à construire une structure en trois dimensions capable d'accueillir une quantité suffisante de cellules», écrivent les auteurs sur le site Internet de la revue britannique The Lancet. L'autre défi était d'arriver à vasculariser suffisamment ce support pour qu'il puisse maintenir en vie les cellules transplantées. A ce jour, les chercheurs sont arrivés à surmonter ces deux difficultés. Après quelques semaines de culture in vitro, ils ont obtenu un similitissu de vessie et l'ont réimplanté à leurs malades pour agrandir leur vessie.
Plusieurs mois après l'opération, les sept patients ont retrouvé un certain confort. Ils ont surtout évité une greffe intestinale, fonctionnellement aussi efficace mais beaucoup plus lourde et risquée. «Les tissus gastro-intestinaux sont fréquemment utilisé