Décollage prévu sauf météo défavorable samedi soir (15 h 49, heure de Floride) pour la navette spatiale Discovery. Mission : démontrer que les dernières modifications apportées à l'engin depuis son vol de juillet 2005 permettent de lancer la série de seize vols prévus par la Nasa pour achever l'assemblage de la Station spatiale. Un an de travail pour chasser le spectre de l'explosion de Columbia, lors de son retour dans l'atmosphère, le 1er février 2003.
Lutte. L'origine de cet accident avait été bien identifiée : la chute d'un morceau de mousse isolante de 700 grammes, posé sur la paroi externe du réservoir central, qui avait endommagé la protection thermique de l'orbiteur. Or, lors du décollage de Discovery, le 13 juillet 2005, un autre morceau, de 450 grammes, s'était détaché, mais sans toucher la navette. D'où un nouvel arrêt des tirs et une longue lutte, entre ingénieurs et responsables de la Nasa, entre ceux qui voulaient gratter le maximum de mousse isolante et ceux qui considéraient que l'engin était assez sûr pour revoler.
Soucieux de ne pas porter le chapeau en cas d'échec, le responsable de la sécurité avait même demandé six mois de plus pour opérer des modifications supplémentaires. Refus de Michael Griffin, le patron de la Nasa, qui a tranché : «Si nous décidons de lancer la navette, nous devons accepter certains risques.» Argument ultime : au cas où Discovery serait trop endommagée pour revenir, les astronautes pourraient s