Menu
Libération

Un rapport souhaite légaliser le clonage thérapeutique

Article réservé aux abonnés
publié le 28 juillet 2006 à 22h06

Les questions de bioéthique soulèvent ces temps-ci de passionnants débats entre politiques et scientifiques. Et il semblerait que ces derniers soient en passe de prendre le dessus. Témoin, la prise de position affichée, hier en France, par le député UMP du Val-de-Marne, Pierre-Louis Fagniez, en faveur d'une légalisation du clonage thérapeutique.

Médecin de formation, le parlementaire avait été chargé, par le Premier ministre en janvier, de réaliser un état des lieux scientifique, éthique et juridique des débats concernant la recherche sur les cellules souches adultes, les cellules souches embryonnaires et le clonage thérapeutique en France et à l'étranger. En gros, comment moderniser la loi sur la bioéthique de 2004 ? Après audition d'une centaine de scientifiques, philosophes, religieux, juristes et politiques, Fagniez a remis mercredi son rapport à Dominique de Villepin. Ses conclusions sont claires : «Le moment est venu d'autoriser le recours au transfert nucléaire somatique, c'est-à-dire la légalisation du clonage dit thérapeutique en France. L'évaluation des recherches et le contrôle de l'Agence de la biomédecine permettent une pratique sécurisée de cette technique, souhaitée par un grand nombre de scientifiques, mais perçue avec réticence par une partie de l'opinion.»

Aux termes de la loi du 6 août 2004, le clonage thérapeutique est un délit puni de sept ans de prison et de 100 000 euros d'amende. Une interdiction qu'une très large majorité de scientifiques combat