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Libération

Navettes à bout de souffle

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publié le 11 septembre 2006 à 23h15

Samedi à 17 h 15 (heure de Paris), la navette spatiale Atlantis est repartie vers les étoiles. Pour s'arrêter très vite en chemin, puisqu'elle se contentera de rejoindre la station spatiale internationale à 350 kilomètres d'altitude pour une mission de onze jours. A bord, un équipage de cinq astronautes, quatre Américains et un Canadien, commandé par Brent Jett. Mission : reprendre l'assemblage de la station, interrompu depuis 2002. Dans sa soute, Atlantis emporte deux modules de 16 tonnes, des éléments de structure de la station, sur lesquels sont fixés des panneaux solaires de 73 mètres de long. Quatre astronautes ­ Joe Tanner, Dan Burbank, Heidemarie Stefanyshyn-Piper et Steve MacLean ­ vont donc enfiler leurs costumes de mécanos du cosmos pour, lors de trois sorties dans l'espace, mettre en service les modules et effectuer divers travaux d'extérieur.

Calendrier hésitant. Depuis 1981, ce tir est le 116e décollage de navette, dont 27 vols pour Atlantis. Mais le 3e seulement depuis l'explosion en vol de Columbia, en février 2003. L'accès à l'espace, pour les hommes comme pour les robots, qui exige de s'extirper du puits de gravité terrestre, demeure violent, dangereux... et victime d'un calendrier hésitant. Atlantis devait s'envoler dès le 27 août. Comme d'habitude, la Nasa s'était résignée à d'ultimes réglages, jusque sur le pas de tir. Il y a une dizaine de jours, les techniciens ont joué les acrobates pour aller dans la soute de la nave