Rome notre correspondant
Elles divisent le parti républicain américain entre d'un côté George W. Bush, opposé à toute recherche en la matière, et de l'autre Arnold Schwarzenegger, favorable à l'expérimentation. Elles sont l'objet de guerres de tranchées entre des scientifiques et sont devenues l'enjeu d'intenses batailles politiques et spéculations financières. Alors que les polémiques sur les cellules souches embryonnaires font rage dans tous les pays industrialisés, le Vatican entend réaffirmer ses positions.
En juin dernier, dans un entretien avec l'hebdomadaire Famiglia Cristiana, le cardinal Alfonso López Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, avait durement attaqué les chercheurs qui travaillent sur les embryons humains en rappelant que, selon l'Eglise catholique, ils devraient être excommuniés : «Détruire un embryon équivaut à un avortement [...] L'excommunication est valable pour les femmes, les médecins et les chercheurs qui détruisent les embryons.»
Alternative. En fin de semaine dernière, à l'invitation de l'Académie pontificale pour la vie, de la Fédération internationale des associations médicales catholiques et de la Fondation Jérôme Lejeune, plusieurs dizaines de scientifiques se sont réuni trois jours durant à l'ombre de Saint-Pierre, à Rome, pour exposer l'avancement des recherches sur les cellules souches adultes, considérées par le Vatican comme l'alternative aux travaux sur les embryons. «Alors qu'il y a de grands débats