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Libération

Deux Nobel dans le cosmos

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publié le 4 octobre 2006 à 23h33

La cosmologie vient de toucher son deuxième Nobel de physique. Et ils sont deux Américains à se le partager : John Mather et George Smoot. Agés de 60 et 61 ans, ils obtiennent la médaille la plus convoitée dans les labos pour les observations du rayonnement cosmologique effectuées par le satellite Cobe (acronyme de Cosmic Background Explorer), lancé par la Nasa en 1989, et publiées en 1992.

Le rayonnement cosmologique ­ ou «fossile» ­ constitue l'un des piliers de la théorie du big-bang, survenu il y a plus de 13 milliards d'années. Il a été émis environ 300 000 ans après, dans tout l'Univers, au moment où ce dernier est passé sous la température moyenne de 3 000 degrés Kelvin (2 747 °C). Les électrons ont alors cessé de s'agiter dans tous les sens. Ils formaient une soupe opaque interdisant à la lumière de se propager librement. En se mettant sagement en orbite autour des noyaux d'atomes d'hydrogène et d'hélium, ils ont subitement rendu l'Univers transparent. Ce qui s'est traduit par une émission ubiquiste dont les photons, depuis, se sont refroidis avec l'expansion de l'Univers. Autour de la Terre, ces photons sont aujourd'hui des micro-ondes. Prévu par les premiers théoriciens qui se sont penchés sur l'histoire de l'Univers telle que la théorie de la relativité générale d'Einstein permettait de la penser, ce rayonnement n'a été détecté, par hasard, qu'en 1964. Arno Penzias et Robert Wilson, les deux découvreurs, y gagnèrent le Nobel en 1978.

«Ce premier Nobel consacrait