Menu
Libération

Iter en grande pompe à l'Elysée

Article réservé aux abonnés
publié le 22 novembre 2006 à 0h11

Mise en scène solennelle, hier, à l'Elysée. Jacques Chirac a tout fait pour donner un lustre médiatique à la signature du premier accord technique permettant le démarrage concret de la coopération internationale liée autour d'Iter ­ le réacteur expérimental pour l'étude de la fusion nucléaire ­ qui sera construit à Cadarache (près d'Aix, Bouches-du-Rhône).

Autour de Jacques Chirac, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, et des ministres venus de Chine, de Corée du Sud, des Etats-Unis, d'Inde, du Japon et de Russie. Tous engagés dans la réalisation de cet instrument de recherche qui n'aura aucun équivalent. Son objectif est de prouver la faisabilité scientifique d'une idée vieille de près d'un demi-siècle : maîtriser l'énergie issue de la fusion entre noyaux atomiques légers (des isotopes de l'hydrogène), celle-là même qui fait briller les étoiles. Si l'enjeu semble majeur, la difficulté technologique est telle et le coût du projet si élevé ­ environ dix milliards d'euros sur trente ans ­ que seule une coopération d'envergure mondiale peut s'y attaquer.

Ratification. Une coopération dont le principe a été signé en juin 2005, mais dont les détails techniques et financiers ont exigé de longues négociations. L'accord signé hier est un «arrangement» qui autorise l'application provisoire de l'accord politique en attendant les ratifications par les parlements. Elles sont prévues pour 2007, mais devraient provoquer un vrai débat aux Etats-Unis. Ces derniers on