Une navette sur le pas de tir, un projet ambitieux sur le feu. C'est la double vie de la Nasa qui prépare le lancement de la navette Discovery, prévu pour la nuit de jeudi à vendredi, et annonce que son projet de base spatiale lunaire devrait être construit vers le pôle sud de l'astre. Ce vol de Discovery représente pour l'agence spatiale américaine le retour à une exploitation «normale» de son engin de transport. Au point que la navette s'envolera de nuit, une audace que les ingénieurs s'interdisaient depuis la destruction en vol de Columbia, en 2003. Après la course poursuite de rigueur, elle devrait s'amarrer à la station spatiale internationale le 10 décembre.
Intérêt inhabituel. A bord, un équipage de sept astronautes dont deux femmes et un bleu de l'espace, le Suédois Christer Fuglesang de l'Agence spatiale européenne (ESA). Premier Suédois à prendre le chemin des étoiles, il soulève une vague d'intérêt inhabituelle pour les vols habités dans son pays. Dans sa soute, Discovery emporte un segment de l'ossature métallique de la station lourd de deux tonnes. Son installation et les divers branchements électriques extérieurs entre les panneaux solaires et les radiateurs devraient occuper les mécanos de l'espace durant trois sorties en scaphandre le must du boulot d'astronaute de vingt heures au total. Christer Fuglesang a intérêt à être à la hauteur et à ne pas subir le mal de l'espace puisqu'il est de corvée pour deux des trois sort