vendeurs d'onguents, inventeurs d'antirides et autres crèmes de beauté, tremblez ! Pas la peine de broder sur le soyeux d'une mèche ou le velouté d'une peau de pêche. La sonde tribo-acoustique fournit désormais une mesure objective de la douceur. Là où une main complaisante pourrait conclure à une action adoucissante, l'engin inventé par Hassan Zahouani et Roberto Vargiolu (1) permet de chiffrer l'efficacité des produits censés transformer les rides véloces en peau de bébé.
La sonde, que l'on confondrait volontiers avec un microphone, n'a rien d'invasive : ce n'est pas devant la bouche qu'il faut la placer mais sur la peau, et effectuer un mouvement de caresse, un aller-retour qui met en contact sa tête ronde et pulpeuse avec le grain de l'épiderme.
Car la boule qui déniche les rides est conçue sur le modèle de la pulpe de nos doigts. Le coussinet de notre index, par exemple, possède plus de 3 000 terminaisons nerveuses mécano-réceptrices : des mini-régions sensibles à une vibration précise d'une fréquence particulière. Selon la rugosité de la surface effleurée par nos doigts, certaines de ces terminaisons vibrent et nous ressentons - subjectivement - la douceur relative de la peau. Sur la membrane de la sonde, pas de nerf ni de chair, mais une multitude de capteurs de fréquences allant de 100 à 400 hertz que la rugosité plus ou moins marquée d'une peau fera vibrer. Ces battements seront ensuite traduits en un signal acoustique. Ainsi le derme jeune qui possède des grains serr