Envoyée spéciale à Londres . «Ma famille se bat contre Alzheimer depuis quinze ans. Je ne veux pas que mes enfants connaissent le même enfer.» Charl De Beer a 34 ans. Il vit à Londres et souhaite devenir père. Mais à une seule condition : être certain de ne pas transmettre la mutation génétique qui a entraîné la mort prématurée de sa mère, de sa grand-mère et de deux de ses oncles, tous atteints d'une forme rare et précoce de la maladie d'Alzheimer. Requête acceptable ? Oui, a estimé l'agence britannique de bioéthique, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), qui vient d'autoriser son couple à procéder à une fécondation in vitro suivie d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) qui permettra de sélectionner un embryon non porteur de la mutation. La sélection devrait avoir lieu cet automne à la clinique privée londonienne de Bridge Center. Ce sera la première fois en Europe qu'un tri d'embryons sera réalisé afin d'éviter la transmission d'une prédisposition à la maladie d'Alzheimer. Jusqu'à présent, le dépistage génétique des embryons se limitait en Grande-Bretagne - comme en France - à prévenir les naissances d'enfants dont on savait qu'ils souffriraient et succomberaient des suites d'une maladie génétique gravissime, telles la mucoviscidose ou la maladie de Huntington (une dégénérescence neuronale). Mais, depuis quelques mois, les indications médicales du DPI ne cessent de s'étendre outre-Manche à des maladies dont la survenue n'est pas certaine, mais plu
In vitro,risque zéro
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par Lise BARNEOUD
publié le 6 novembre 2007 à 1h18
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