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Portrait

Columbus s'envole vers les étoiles

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Le laboratoire européen quitte ce samedi la Floride dans la soute d'«Atlantis» pour rejoindre la Station spatiale internationale.
(infographie Idé)
publié le 8 décembre 2007 à 1h55

Cher, c'est sûr. High-tech, c'est certain. Prestigieux, de moins en moins. Utile, on verra. C'est le laboratoire spatial Columbus, de l'Agence spatiale européenne, que la navette Atlantis doit acheminer vers la station orbitale internationale. Tir prévu samedi, à 21 h 43 (heure de Paris), depuis le centre spatial Kennedy (Floride).

A bord, un équipage comprenant deux astronautes européens, l'Allemand Hans Schlegel et le Français Léopold Eyharts. Mission : délivrer le laboratoire, le fixer à la station et le mettre en service.

Et si Schlegel reviendra illico sur le plancher des vaches avec Atlantis, Eyharts restera dans la station jusqu'à fin février 2008, au titre d'équipage permanent avec l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Youri Malenchenko. Il aura la responsabilité de démarrer les premières expériences de ce laboratoire destiné à la science en «microgravité». Une mission décisive pour l'ESA [Agence spatiale européenne, ndlr], puisqu'il s'agit de concrétiser, enfin, un budget frisant les 900 millions d'euros pour un programme engagé en 1995. Qualifié par certains esprits critiques de «strapontin» pour un «partenaire mineur» de la station, Columbus aura quand même coûté bonbon.

L'opération d'amarrage du laboratoire à l'ISS n'a rien d'anodin pour les mécanos de l'espace. Les treize tonnes de Columbus ont beau ne peser presque rien en raison de leur trajectoire en orbite, leur masse, et donc l'inertie, est toujours là. Le saisir, le sortir