Planktos n'est pas la seule compagnie à lorgner du côté du marché du carbone. Et pour cause : ce marché, qui représentait environ 3,7 milliards d'euros en 2006, est en pleine expansion. Il faut en réalité distinguer deux marchés du carbone. Tout d'abord, celui directement lié au protocole de Kyoto, très réglementé. Ce marché concerne les entreprises des secteurs industriels les plus polluants (énergie, ciment, verre, métaux ferreux, industries minérales et pâtes à papier). Celles-ci reçoivent chaque année un certain nombre de quotas d'émissions, correspondant à autant de tonnes de CO2 qu'elles sont autorisées à rejeter. Si ces entreprises émettent moins de CO2 que ce qui leur avait été alloué, elles peuvent alors revendre leurs quotas excédentaires à celles qui ont dépassé les leurs.
En plus de ce mécanisme d'échange, les entreprises ou les Etats peuvent également acheter des crédits de réduction d'émissions en investissant dans des projets qui diminuent «de façon mesurable et à long terme» les émissions de gaz à effet de serre. Ces projets, accrédités par la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), concernent notamment la production d'énergie renouvelable, l'installation d'industries économes en CO2 ou des projets forestiers. Pour l'heure, la fertilisation ne fait pas partie de ces projets accrédités, mais Planktos espère bien la faire valider par la CCNUCC suite à son expérimentation.
Mais en attendant, cette compagnie américaine po