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Libération

L'enfance des comètes à la lumière du Soleil

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par Sylvestre Huet et Pascal HEMON
publié le 29 janvier 2008 à 2h06

Une comète, ce n'est pas si primitif que ça. Tel est le résultat plutôt surprenant des premières analyses des poussières et gaz de la comète Wild-2, publiées dans Science (1). Les comètes sont depuis longtemps vues par les astrophysiciens comme des reliques du matériau à partir duquel le système solaire s'est formé, il y a plus de 4,56 milliards d'années. Ils espéraient donc que leur relégation aux confins glacés du système solaire, loin de l'astre central et de ses rayons, avait conservé ces caractéristiques primitives, permettant un accès direct à ce passé lointain et mystérieux. Alors que les matériaux provenant d'astéroïdes, les poussières collectées en très haute atmosphère ou sur les stations spatiales ont été altérés par le rayonnement solaire depuis leur formation. D'où leur enthousiasme devant la réussite de sa mission par la sonde de la Nasa Stardust.

Capsule. Stardust, c'est un de ces robots dont les exploits contrebalancent les déboires des vols habités. Lancé le 7 février 1999, il a voyagé sur près de 5 milliards de kilomètres dans notre système solaire. En janvier 2004, obéissant scrupuleusement aux astronavigateurs de la Nasa, il plonge dans la queue de la comète Wild-2. Déployant son collecteur, il piége des grains de poussière cométaire dans une cible d'aérogel de silice, une sorte de fumée solide, conçue pour minimiser les dégâts lors de l'impact. Puis, de retour près de la Terre, il largue une capsule dans le désert de l'Utah le 15 janvier 2006.

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