Menu
Libération

Le Giec confirmé

Article réservé aux abonnés
publié le 29 janvier 2008 à 2h06

Court, clair, sans équivoque. C'est l'avis publié jeudi dernier par l'American Geophysical Union (AGU) sur le changement climatique. L'importance de ce texte résulte d'abord de celle de l'AGU. Forte de plus de 50 000 scientifiques, enseignants et étudiants en sciences de la Terre et de l'Univers, cette société savante n'est pas exclusivement américaine, puisqu'elle recrute dans 137 pays. Un Français, le directeur de l'Institut de physique du Globe de Paris, Vincent Courtillot, préside ainsi sa section «géomagnétisme et paléomagnétisme».

Cet avis était très attendu, car le dernier remontait à 2003. Surtout, la position des Etats-Unis, le seul grand pays à n'avoir pas ratifié le protocole de Kyoto, donne un relief particulier à la position de sa communauté scientifique. «Le climat de la Terre est clairement hors d'équilibre et se réchauffe», indique le début de l'avis.

Il avertit que «dans les prochaines cinquante années, même la limite basse du changement climatique engagé - environ un degré supplémentaire en moyenne planétaire au-dessus de la dernière décennie - se situe bien au-delà de la variabilité climatique de dernier millénaire et pose de graves problèmes de prévision et d'adaptation». Aussi, l'AGU reprend-elle à son compte la préconisation du Giec (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) de tenter d'éviter un dérapage climatique supérieur à «2 °C», ce qui suppose une «réduction de plus de 50 % durant ce siècle» des