Décollage réussi, hier soir peu avant 21 heures, pour la navette Atlantis, du centre spatial Kennedy (Floride). Un lancement pour lequel la Nasa a mobilisé toutes ses forces, afin d'effacer l'échec de sa tentative, début décembre. Ce lancement était aussi attendu en Europe qu'aux Etats-Unis. En raison de la présence à bord de l'Allemand Hans Schlegel et du Français Leopold Eyharts. Mais surtout parce que la mission principale d'Atlantis consiste à hisser en orbite le laboratoire européen Columbus, et l'amarrer à la station spatiale internationale, l'ISS.
Columbus, c'est un bidon high-tech, très cher, mais prestigieux. Sera-t-il utile ? La question risque de rester non sans réponse, mais du moins sans rapport avec son coût, d'environ 900 millions d'euros. Il permet à l'ESA, l'Agence spatiale européenne, de devenir colocataire de la station, de revendiquer une présence plus régulière, ou permanente à l'avenir, de ses astronautes et de vanter les dizaines d'expériences scientifiques qui y seront menées - physique, biologie, médecine, matériaux. Ce dernier point sera t-il la véritable raison d'être de Columbus ? La réponse n'est pas claire puisque les agences spatiales, tant en Europe qu'aux Etats-Unis, vendent maintenant l'ISS comme un moyen de mettre au point des technologies permettant l'exploration de l'espace par des astronautes, vers la Lune et Mars.
Sang-froid. Quoi qu'il en soit, le laboratoire met en oeuvre des