Depuis quelques mois, Esther Dina Bell est titulaire d'un diplôme universitaire en «conseil génétique et diagnostic des maladies génétiques» obtenu à l'université de Versailles-Saint-Quentin, dans les Yvelines. Cette jeune médecin camerounaise n'a pourtant jamais mis les pieds en France : c'est par le biais du Web qu'elle a pu suivre les cours depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun. «Via une plateforme Internet, j'accédais aux modules d'enseignement et à des exercices d'autoévaluation et aussi à des tchats entre étudiants», raconte-t-elle. Elle a soutenu ensuite son mémoire de fin d'études par visioconférence. Esther est une «e-diplomée», une des encore rares exploratrices africaines de la formation à distance. Dans les pays développés où des universités virtuelles commencent à fleurir, ce système d'enseignement à distance est en plein essor, avec son offre de cours multimédias et interactifs alimentés parfois aux meilleures sources (lire ci-dessous). En Afrique, le nombre d'étudiants comme Esther progresse doucement, des facs africaines s'y lancent, tandis que les réunions internationales autour de l'e-learning se multiplient depuis cinq ans. Objectif : que la formation numérique devienne un instrument de développement de l'enseignement supérieur dans les pays du sud aussi. Un rêve ?
Devoirs sur table. Financée par les Etats membres de la francophonie, l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) y travaille. Elle constitue le soutien le plus actif, dans les pays