De notre correspondante à Amsterdam
Au départ, il y a eu un constat d'évidence : le bitume des routes chauffe. A l'arrivée, cela a donné un système de climatisation apportant chaleur ou froid, fondé sur la récupération de la chaleur accumulée par l'asphalte. Moins de dix ans après son lancement en 1998, cette invention a conquis une quinzaine de sociétés privées et publiques aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Belgique. Dans la petite ville néerlandaise de Hoorn, un parc industriel de 15 000 m2 est refroidi en été et chauffé en hiver par 3 350 m2 de route. A Woensdrecht, c'est un hangar d'aérodrome militaire qui se sert de ses 7 500 m2 de tarmac. A Ullapool, en Ecosse, un bâtiment de bureaux se chauffe depuis 2006 grâce à son propre parking, tandis qu'à Zoerle-Parwijs, en Belgique, la route proche d'un immeuble d'habitation alimente tout le système de chauffage des appartements.
La technologie, baptisée Road Energy Systems, a été mise au point par la société néerlandaise Ooms Nederland Holding qui a developpé l'idée d'un ingénieur, Arian de Bondt. Elle est fondée sur la mise en place d'un réseau de tuyaux en plastique souple maintenus par un treillis, logeable sous n'importe quel type de bitume, dans lequel circulera l'eau chauffée ou refroidie (selon la saison) par la route. Seule condition : les tuyaux et le treillis doivent être enveloppés d'une couche d'asphalte spécial, breveté, qui se coulera facilement dans tous les replis du capteur solaire.
Dégeler. Ce réseau de tuyaux