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Nouveau souffle pour les jeux vidéo

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Innovation. L'impact végétal du vent mieux modélisé.
publié le 15 avril 2008 à 3h06

A la fin des dessins animés, le héros et sa belle sont enfin réunis. Ils naviguent sur un lac au soleil couchant et laissent éclater leur amour en un baiser inoubliable. En arrière-plan, des roseaux dodelinent doucement sous une brise légère. Pourtant, à y regarder de plus près, quelque chose cloche dans le tableau : les roseaux ne dodelinent pas, les tiges s'agitent de façon parfaitement mécanique. C'est que le vent est un casse-tête pour les réalisateurs d'images vidéo et films d'animation. Invisible, il est néanmoins essentiel à l'animation d'un décor, surtout s'il est champêtre. Comment reproduire, de façon réaliste, le passage d'un zéphyr ou d'une tornade dans une prairie ou une forêt ?

La question est l'objet d'une étonnante convergence scientifique présentée lors d'un colloque organisé à Paris par l'Association de l'ingénierie du vent (AIV). Où l'on découvre, travaillant ensemble, des spécialistes de la mécanique des fluides, de la physiologie végétale, de l'informatique. Objectif : disséquer, comprendre et modéliser l'impact du vent sur les plantes.

«Cheveux en mouvement». Pas simple, tant l'impact d'Eole sur un arbre, ou un épi de blé, est complexe et chaotique. Les créateurs d'images savent rendre compte de la mécanique d'un tronc, d'une branche ou d'une feuille séparément, mais représenter toutes les parties bougeant ensemble est une autre affaire. «Le problème est le même avec des cheveux en mouvement : les concepteurs d'images virtuelles les font bouger d'un se