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Libération
Interview

«De nouveaux produits antimoustiques»

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publié le 24 juin 2008 à 4h00

«Le but de mon travail est d'améliorer la lutte contre les moustiques qui sont vecteurs de maladies comme le paludisme, le chikungunya, la dengue. Ces insectes deviennent un problème de plus en plus préoccupant non seulement dans les pays pauvres où les maladies qu'ils transmettent sont des fléaux endémiques, mais aussi dans les régions plus industrialisées qui avaient réussi à s'en débarrasser. Le chikungunya, qui est revenu en force à La Réunion, a débarqué l'an dernier en Italie, avec 150 cas recensés. Le moustique Aedes albopictus, vecteur du virus, est déjà installé dans les Alpes-Maritimes et en Haute-Corse. Parallèlement, la dengue progresse dans les départements français d'Amérique, en particulier à la Martinique. Je recherche donc, en collaboration avec l'OMS et l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), de nouvelles molécules insecticides qui soient plus efficaces et plus respectueuses de l'environnement.

«Malheureusement, il faut bien avouer que tous les substituts insecticides disponibles pour la santé publique proviennent du domaine agricole. Et pour cause : la synthèse de molécules spécifiquement destinées à la lutte contre des insectes vecteurs de maladies n'a pas un soutien suffisant des pouvoirs publics et n'intéresse pas les compagnies agrochimiques, faute de retombées financières suffisantes.

«Le problème devient pourtant d'autant plus aigu que la gamme d'insecticides disponibles devient plus étroite, les régle