Menu
Libération
Infographie

Une machine mondiale pour explorer la matière

Article réservé aux abonnés
par
publié le 26 août 2008 à 4h44

Le LHC Le grand collisionneur de hadrons (Large Hadron Collider) a pris place dans un tunnel circulaire de 27 kilomètres de long, creusé sous la frontière franco-suisse, près de Genève. Il y a remplacé le LEP, un collisionneur d’électrons et de positons (l’antiélectron). Deux faisceaux de protons y circuleront en sens inverse presque à la vitesse de la lumière – 300 000 km/seconde – dans deux tubes à vide. L’objectif est d’atteindre une énergie de sept mille milliards d’électronvolts par proton. Ils seront accélérés et maintenu sur leur trajectoire par plus de 1000 aimants dipolaires et quadripolaires supraconducteurs, conservés à –271,2 °C, par un bain d’hélium superfluide. Le détecteur atlas Les faisceaux de protons se croisent au milieu des détecteurs, provoquant des collisions proton/proton 40 millions de fois par seconde. Les gerbes de particules produites par ces collisions se dispersent à l’intérieur d’énormes détecteurs qui les identifient et les mesurent. C’est l’analyse de ces données qui permettra de découvrir le boson de Higgs. Les deux principaux détecteurs du LHC, Atlas et CMS, regroupent plus de 3000 scientifiques. Les composants de la matière Les physiciens ont réduit toute la matière connue à douze particules élémentaires, baptisées fermions. Les quarks forment les protons et les neutrons, les électrons tournent autour des noyaux atomiques et les neutrinos sont des particules de matière mais de masse presque nulle, capables de traverser la Terre. Des versi