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Libération

A la pêche aux braconniers des mers

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La balise Argos sert aussi de signature aux navires en règle.
publié le 30 septembre 2008 à 7h15

Ces six derniers mois, le gouvernement australien a reçu pas moins de 5 000 images radar de ses eaux côtières, prises par plusieurs satellites, dont l’européen Envisat et transmises par CLS. Elles permettent aux autorités de Canberra de lutter contre la pêche illégale, le trafic clandestin, la pollution marine, grâce à leur croisement avec une autre information transmise par CLS : les positions, heure après heure, de tous les bâtiments naviguant dans ces régions et équipés des diverses balises en service, c’est-à-dire pratiquement tous les cargos, les navires passagers et les navires de pêche autorisés. Pour repérer les fraudeurs, il suffit de comparer ces positions «balisées» avec les échos radars. Les avions ou les garde-côtes australiens n’ont plus ensuite qu’à partir les arraisonner.

Ce type de contrats, CLS compte en signer de nombreux. Déjà, ses opérateurs tracent plus de 12 000 balises Argos embarquées sur des bateaux de pêche participant à des programmes de gestion des ressources halieutiques. Ainsi, tous les thoniers de plus de 24 mètres qui pêchent le thon rouge de Méditerranée sont suivis. Au départ réticents, le Japon, la Russie, la Chine, s’y mettent. Pour surveiller leurs propres navires et aussi pour combattre la pêche illégale.

Grâce à ce système de surveillance signé CLS, la Marine nationale a déjà arraisonné et confisqué plusieurs navires braconnant la légine, un poisson des profondeurs qui se vend 10 euros le kilo, dans les eaux territoriales françaises auto